"Environ 6 ans après avoir acquis Dymat, j’avais le sentiment d’en avoir fait le tour. J’ai donc souhaité m’en séparer afin de concentrer mes efforts et mes ressources sur une autre société. Ayant identifié mon concurrent principal comme potentiellement intéressé par mon activité, j’ai cherché à lui faire savoir que j’étais vendeur. Mais ne me voyant pas agir frontalement, j’ai demandé à la Banque Populaire du Nord d’approcher ce repreneur en sous-marin. Le poisson ayant mordu à l’hameçon, les négociations ont pu commencer. Et ne souhaitant pas que mes salariés voient défiler ce concurrent dans les bureaux de Dymat, j’ai demandé à la banque de continuer à jouer les intermédiaires. Très concrètement, elle s’est occupée de tout.
Les experts de la banque m’ont aussi recommandé une valorisation quelque peu atypique. Afin d’éviter une procédure trop longue assortie de garanties de passifs et autres conditions suspensives, j’ai choisi de ne vendre que les actifs. C'est-à-dire l’incorporel tel que la marque, les immobilisations, les engins en stock et les baux. Je me suis aussi engagé à ne pas exercer d’activité similaire pendant cinq ans. Grâce à cette méthode consistant à conserver une coquille vidée de tout ce qui fait la valeur de l’entreprise, la transaction n’a pas pris plus de trois mois. »